mercredi 28 janvier 2015

Biographie Céline Bernard


Certains noms semblent prédestinés à briller plus que d’autres. Certains ont même tant de noblesse qu’ils semblent propulser de facto leur propriétaire sous les feux de la rampe. Artistes, célébrités, hommes politiques le savent pertinemment : la signature porte déjà une belle “autor-ité”.

De mon côté, rien de tout cela. Mon nom passe-partout me prédestinait surtout à être comme les autres. De mon enfance, je retiens les heures immobiles, couchée dans les allées sablonneuses d’un potager résidentiel, ou encore sur le canapé crapaud du salon, avec un livre de la bibliothèque verte.  J’étais sage comme une image ce qui me valait les félicitations familiales. Je lisais en liberté ce qui me tombait dans les mains, y compris quelques Reader’s Digest qu’on aurait probablement interdits si on s’était penché sur leur propos. Je m’en rendais suffisamment compte pour les garder secrets. La bibliothèque (plus exactement le Cdi) du collège m’a fait monter d’un cran. Classiques et moins classiques : Pearl Buck et Bernard Clavel, Mérimée et Balzac, contes de belles régions de France, livres recommandés par les Instructions officielles, coups de coeur des professeurs : boulimique littéraire, j’occultais invariablement le dénouement des intrigues, peut-être pour maintenir intact le plaisir de relire. J’étais un modèle facile. Rebelote pour les louanges collégiales. Au lycée, je me suis retrouvée comme en suspens. Toujours un livre en poche, je le feuilletais à tout propos : il me servait d’éventail, de bouclier, d’étendard, de manifeste ou de refuge, selon les cas. Solitaire romantique, j'ai plané au-dessus de siècles révolus, ne trouvant pas grand attrait à vivre mon présent. J'ai fui dans les histoires, de préférence poétiques, antiques et tragiques : Rimbaud, Sophocle, Virgile et Homère dans un désordre gourmand. J’ai grandi dans cette métaphore de la réalité. J’ai vécu dans les livres, pendant que le destin suivait son cours, avec des hauts et des bas, occasions d’écritures inachevées, perdues ou offertes sitôt que composées.

Jusqu’au jour où, par hasard, le mouvement s’est inversé. Sensible à la tessiture discursive, j’ai commencé à noter les particularités stylistiques individuelles. En un mot, je cherchais dans les mots entendus des découvertes phonétiques, de surprenantes alchimies verbales, de nouveaux alliages grammaticaux, autant d’authentiques trésors du français, souvent négligés par manque d’attention. L’effet a été immédiat : les gens se sont mis à me raconter leur(s) histoire(s), dans la rue, dans le métro, devant un café ou au débotté. Nous avons ri, nous avons pleuré : j’étais un miroir d’états d’âme. Voilà comment j'ai trouvé ma voix, ou plutôt ma voie. Un pseudonyme me serait désormais inutile. J’écris au nom des autres, avec les mots qu’ils me donnent, dans une lecture expressive de leur parcours de vie uniques et témoins d’humanité.

Comme quoi, la frontière entre auteurs et lecteurs n’est pas forcément là où on la croit.

Carnet d'adresses de l'auteure


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vendredi 16 janvier 2015

Biographie Jacques Koskas


PETITE BIO

A dix-huit ans, je fréquentais les cabarets « de la rive gauche », grattant ma guitare et chantant les chansons que j’écrivais (paroles et musique). Dans l’enthousiasme, je créais un cabaret, situé dans une cave de la rive droite (!) baptisé « l’Echarpe ».

Après divers « petits et grands boulots » (télétypiste, photographe, professeur de guitare…), je me suis remis aux études et lancé (il fallait vivre) dans la vie professionnelle.

Thérapeute en Psychomotricité et en Relaxation, Psychanalyste, j’ai travaillé longtemps en institutions et en cabinet avant de fonder l’Institut de Relaxation Thérapeutique (organisme de formation continue à l’attention des personnels soignants).

Cachée dans les méandres de l’inconscient, l’écriture s’est poursuivie en pointillés jusqu’au jour, où profitant d’un soupir, d’un réaménagement de mon existence, je m’y suis remis avec l’ardeur de celui qui est poussé par le temps qui galope.

Plusieurs romans, nouvelles et divers textes sont venus combler un besoin quotidien jamais assouvi : assister à la transformation d’une feuille blanche au moment imprévisible où elle accepte de se couvrir de signes ; guetter les lettres qui se combinent et se mélangent ; découvrir les mots et les phrases qui se forment ; dévoiler leur sens manifeste ou latent, réel ou symbolique, selon l’humeur du stylo, du crayon ou du clavier… et accepter de tout recommencer, le lendemain.

Parutions :
Aux Editions Il est des Jours :
- 18 rue du Parc (roman choral sur le thème de la perte)

Aux Editions du Lau :
- Les mères qui meurent sont-elles des mères comme les autres ? (roman, lauréat du prix littéraire de Flayosc)
- Le coq de Chlomo (contes)
- Dieu aime-t-il les petits cochons ? (roman)



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vendredi 9 janvier 2015

Biographie Frédéric Frère


Né en 1968, en Belgique, à Charleroi, ayant vécu au sein d'une aire géographique qui s'étend de la Belgique à l'extrémité de l'Océan Indien, la rencontre des cultures, leur compréhension ou leur incompréhension m'a façonné, transformé, enrichi. Ceci explique peut-être, ma sensibilité plus ouverte, moins conforme à l’hermétisme de certaines huitres que j'ai le déplaisir de rencontrer dans la vie, sur les réseaux sociaux, ou dans mes lectures.
Passionné très jeune par l'écriture et la lecture, j'ai quitté l'univers des mots de nombreuses années. Mon parcours de vie et une vie sentimentale très compliquée m’ont éloigné de l’écriture.
La stabilité revenue depuis une petite dizaine d'année et revenu à l'écriture, j'ai décidé de franchir le pas de "l'écrit pour soi" à "l'écrit pour l'autre". 

Les lieux de vie, les gens et cultures rencontrées, le choc des différences, surmontées ou non, les coups durs encaissés comme les bons moments, un parcours de vie atypique et dense qui constitue mon gisement principal.

Ecrivain, nul doute que transparaissent, parfois (soyons honnête, toujours !), mes idées, mes points de vue, mes positions dans mon ouvrage. Ma sensibilité aussi, je l'espère.
La raison de ces humeurs? L'humanisme, l'humanité dont je me revendique et que je vois bafouée, de plus en plus, à chaque jour nouveau qui se lève sur l'intolérance aux différences, le rejet de l'autre, l'adhésion aux préjugés, aux idées, aux discours nauséabonds qui renvoient aux bruits des bottes dans les ruelles trop étriquées de notre mémoire. Ces idées véhiculées par grand nombre de nos contemporains. Soit directement et de façon assumée ou de manière indirecte par les stigmates de la veulerie, du mensonge, de l'incompétence ou de l’ignorance.
Je suis un homme. Sans étiquette. Je ne suis pas un produit. Je me fais tout seul, avec les autres, par les autres. Au travers des évènements que je perçois avec ma sensibilité, mon humanité. Je récuse les extrémismes de toute nature qui lèsent le droit élémentaire d'être. Je suis un militant actif de la cause humaine, de son humanité. Je suis en croisade pacifique, avec mes mots, mes idées, contre les intolérances et le monde tel qu'on voudrait nous le faire comprendre, accepter. Un Don Quichotte en quête de son étoile dans une interminable quête.


A la question pourquoi écrire, je répondrai: je n'en sais rien. Certains dessinent, d'autres peignent, d'autres encore font de la poterie, ou de la sculpture, ou encore de la musique. Peut-être le plaisir de créer, de partager, de façonner, de polir et de jouer !

Carnet d'adresses de l'auteur


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